Cour et Pylône


Le pylône est composé de deux môles, en forme de trapèze. Ces deux môles se rejoignent et entre les deux se dresse la porte monumentale. Cette forme particulière est sans doute issue du hiéroglyphe N27 qui représente le soleil entre deux collines.

Cette structure apparaît dans les temples des pyramides de l’Ancien Empire, cependant, elle se généralise durant le Nouvel Empire. Le pylône sert à défendre le temple. Non seulement contre les « attaques » physiques mais également contre les forces du chaos sans cesse menaçant l’équilibre naturel du monde, dans la pensée égyptienne.

Le pylône est rainuré de quatre rectangles qui servaient, autrefois à y fixer des oriflammes, sortes de perches au bout desquelles était accroché un ruban qui indiquait la présence d’une divinité. On suppose que ces oriflammes pouvaient atteindre une hauteur de soixante mètres pour un poids de cinq tonnes.

D’après la tradition, les portes étaient composées de deux battants de bois, recouverts, sans doute, de métal plus ou moins précieux. Ces pylônes sont précédés bien souvent d’obélisques ou de statues du dieu du temple.

L’intérieur du pylône est souvent plein, rempli de « remblais » composé de pierres taillées grossièrement ou d’anciennes structures remplacées par la construction du pylône. Dans certains cas, ce sont des monuments d’autres rois, tombés en disgrâce qui sont incorporés au corps du pylône (Notons que c’est grâce à ce fait de « cacher » des monuments que certains d’entre eux nous sont parvenus en très bon état, comme les fameuses talatates d’Akhenaton à Karnak). A l’époque ptolémaïque, le pylône est composé de petites pièces et de couloirs exigus.

Le pylône sépare l’extérieur du temple de la cour.

Une fois entré dans le temple, c’est le premier élément que l’on voit. La première cour était, parfois, ouverte au peuple lors des fêtes. Dans un grand nombre de cas, elle est bordée d’une colonnade et porte alors le nom de « péristyle ». Il s’agit d’un espace vide au sol dallé où la lumière est omniprésente puisqu’en plein air.

Cette cour est un espace de transition entre l’intérieur sacré du temple et l’extérieur. Durant certaines occasions, le peuple était autorisé à pénétrer dans cet espace, comme l’indiquent les scènes et hiéroglyphes des parois de cette partie du temple. De multiples statues de personnages non royaux ont été retrouvées, permettant d’émettre l’hypothèse que certains personnages (sans doute fort riches) souhaitaient avoir leur image auprès des dieux pour l’éternité. Ces statues devinrent fort nombreuses au fil des années, et le personnel du temple devait encore accepter de nouvelles sculptures. La solution pour « faire de la place » fut d’enterrer les statues les plus anciennes dans des cachettes situées sous le sol des cours des temples.

La cour donne directement accès à la salle hypostyle. Il est à noter qu’il peut y avoir plusieurs cours dans un temple. À droite : première cour du temple de Karnak.

Même si les colonnes de cette cour sont plus souvent rondes, il arrive que l’on ait affaire à des piliers « osiriaques » comme dans le temple de Ramsès III à Karnak (droite, photo de l’auteur), comme c’est également le cas dans la plupart des temples funéraires.



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Pylone de Medinet Habou

Premier pylône du temple de Medinet-Habou. (photo de l'auteur)

Cour de Karnak

Colonnade de la première cour du temple de Karnak. (photo de l'auteur)

Temple de Ramses III

Piliers osiriaques du temple de Ramsès III à Karnak. (photo de l'auteut)

Pylone de Louxor

Pylône de Louxor avec tous les éléments habituels. (Photo de l’auteur)

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